Comment effectuer proprement les vols de blinds : la stratégie des pros, expliquée aux débutants
Voler les blinds, ça sonne un peu comme une magouille de casino… mais au poker, c’est tout à fait légal et même essentiel pour progresser. En tournoi, les blinds (petite et grosse blind) augmentent sans cesse. Si tu ne bouges pas, tes jetons vont fondre plus vite qu’une glace au soleil. Le vol de blinds est donc une arme indispensable, à condition de le faire intelligemment.
1. Qu’est-ce que “voler les blinds” ?
C’est tout simple : quand tu es en late position (cut-off, bouton, parfois small blind), tu relances avec l’objectif principal de ramasser les blinds et antes, sans forcément avoir une main premium. L’idée, c’est de mettre la pression sur les joueurs qui doivent parler après toi (souvent la grosse blind), pour qu’ils se couchent.
2. Pourquoi c’est si important ?
- Maintenir ton stack : les blinds sont la taxe obligatoire de chaque tour. Si tu les laisses filer, tu perds sans jouer.
- Construire une image active : tu n’attends pas seulement les As, tu montres que tu sais bouger.
- Gagner sans showdown : un jeton gagné sans cartes, c’est du pur bénéfice, et ça s’accumule vite.
3. Quand tenter un vol de blinds ?
Pas question de foncer tête baissée. Voilà les bons contextes :
- En position tardive : cut-off ou bouton, quand il ne reste que peu de joueurs à passer après toi.
- Contre des blinds tight : des joueurs prudents qui ne défendent pas souvent.
- Avec un stack correct : au moins 15-20 blindes pour garder de la crédibilité.
- Quand la table est passive : si personne ne s’excite trop, c’est le moment parfait.
4. Avec quelles mains ?
Un vol de blinds n’exige pas d’avoir AA ou KK, mais il ne faut pas non plus faire n’importe quoi. Voici une règle simple pour les débutants :
- Mains correctes pour voler : tous les As moyens/forts (A9+), les broadways (KQ, KJ, QJ…), les connecteurs assortis (67s, 89s), et les petites paires.
- À éviter : les poubelles totales (7-2, 9-4, T3…). Voler oui, mais pas se suicider.
5. Quelle mise faire ?
Un bon vol est discret mais ferme :
- En ligne, une relance standard de 2 à 2,5x la big blind suffit.
- Inutile de faire tapis ou de sur-relancer à 5 blindes : ça attire trop l’attention et tu perds l’avantage coût/bénéfice.
6. Que faire si on te paie ?
Un vol de blinds n’est pas toujours gratuit. Si un joueur te suit, alors :
- Au flop : si tu touches quelque chose (paire, tirage, top pair), continue tranquillement.
- Si tu rates complètement : tu peux tenter un petit c-bet (mise de continuation) surtout si le board est sec (par exemple 8♠ 3♦ 2♣).
- 👉 Un “board sec” est un flop où il n’y a presque aucune possibilité de tirage (ni couleur, ni quinte). Exemple : K♠ 7♦ 2♣. Au contraire, un “board mouillé” est très connecté et dangereux, comme J♥ T♥ 9♣, avec beaucoup de tirages possibles.
- Si on te résiste fort (grosse relance, tapis) : inutile de s’entêter, tu poses les armes et tu attends une meilleure opportunité.
7. Les erreurs à éviter
- Voler trop souvent : si tu relances chaque tour, on va vite t’attraper.
- Voler contre des joueurs calling stations (les fameux “fishs” qui paient tout). Ils ne lâcheront jamais leurs blinds.
- Voler hors de position : en début de parole, ce n’est plus un vol, c’est du suicide.
8. L’art du timing
Le vol de blinds, c’est comme une blague : tout est dans le timing. Voler deux ou trois fois dans l’heure, c’est redoutable. Le faire dix fois de suite, c’est comme répéter la même blague à table : plus personne ne rigole, et tu perds toute crédibilité.
En résumé
Voler les blinds, c’est un des premiers pas pour passer du joueur passif au joueur qui contrôle le rythme de la table. En appliquant cette stratégie simple – choisir le bon moment, la bonne position, et relancer avec confiance – tu vas non seulement préserver ton stack, mais aussi imposer ton style.
Un bon voleur de blinds ne se fait pas attraper : il est sélectif, malin et discipliné. Alors, à toi de jouer : la prochaine fois que tu es au bouton, regarde bien les blinds… et demande-toi si c’est le moment de leur faire les poches.
Merci pour ces astuces ! Mais c’est plus facile sur le papier qu’en vrai ! Je vais suivre ton conseil et faire tout cela dans la nuance, furtive et… productive !